Sportifs

DE BASSE-COUR

A la Ferme de la La Rivière, on fait du canard, mais pas du maigrichon. «  Quand le petit arrive, l’objectif est d’en faire un athlète ». Jean-Michel Archer n’est pas coach sportif, mais bien producteur fermier. Il applique tout un programme pour que ses canards, et que son foie gras du Périgord, soient de première qualité.

ELEVEUR DE CHAMPIONS

Chez Jean-Michel Archer, on élève 1000 canards par an, sur un parc de 3 hectares, autant dire qu’ils ont de quoi se dégourdir les pattes : « on fait 6 lots de 180 canards, répartis sur l’année, c’est vraiment de l’extensif ». L’élevage se déroule sur 13 semaines. Les petits canards arrivent à l’âge d’ 1 jour, et le but est de les faire circuler, avec une technique simple, l’appel du ventre. Jean-Michel Archer éloigne progressivement le lieu pour manger, de l’endroit pour boire. Si le petit canard reste la première semaine dans un bâtiment chauffé, au fur et à mesure, il passe de plus en plus de temps au grand air. Comme l’explique Jean-Michel Archer : « au bout d’1 mois et demi, je ferme le bâtiment, l’abreuvoir est installé dehors, à 50 mètres, puis 100 mètres de la mangeoire, ça leur fait de l’exercice ».

SÉANCES DE MUSCULATION

Dans chaque parc de 6000 m2, Jean-Michel Archer fait pousser de l’herbe et du maïs. C’est un pare-soleil apprécié des canards, doublé d’un garde-manger : « ils viennent se promener dans le maïs, et manger les feuilles ». Jusqu’à 2 mois, les palmipèdes sont nourris de granulés, mais après, les choses sérieuses commencent. Le producteur fermier leur donne du maïs et du blé entier, pour que le gésier se fasse. Jean-Michel Archer explique : « quand un canard ne mange que des granulés pendant 12 semaines, son gésier ressemble à un petit vers. Moi je veux avoir un gésier musclé, entraîné. Comme ça au gavage, quand je donne 500 grammes de maïs, c’est digéré en 5/6 heures, et le canard ne souffre pas ». Le gavage se déroule sur 14 jours, et ensuite «  ça vous donne un foie gras du Périgord magnifique ».

COMME DES COQS EN PÂTE

Pour faire goûter leurs bons canards, les Archer n’ont pas à aller bien loin. Sur l’exploitation, Marie-Thérèse Archer tient deux chambres d’hôtes, et fait « ferme auberge ». Ses clients sont les dégustateurs privilégiés de leurs gésiers, rillettes de canard, ou encore foie gras du Périgord : « nous faisons nous-mêmes les conserves sur l’exploitation, et 90 % sont commercialisés en vente directe, avec les gens qui viennent manger, ou ceux qui sont en vacances à la ferme ». Une partie des conserves est aussi expédiée, au moment des fêtes de fin d’année. Si les canards des Archer ont des petits corps d’athlète, les clients de la famille seraient plutôt comme des coqs en pâte.

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