Route du Foie Gras (4/4)

Bergerac, théâtre de vignobles, de bastides et de gourmandises

Continuons cette épopée gourmande au coeur du département de la Dordogne, avec cette fois-ci une incursion haute en couleur en Périgord Pourpre. Ruelles, placettes, aura médiévale, réminiscences de temps immémoriaux et producteurs du terroir vous attendent à Bergerac, Ville d’Art et d’Histoire. Les épicuriens pourront se prélasser sur les terrasses dans un cadre privilégié, sur les bords de la Dordogne. Paré pour cette 4e étape de la Route du Foie Gras ? C’est parti.
 

Bergerac : quand le médiéval donne le ton au gourmand...

Notre petit périple en Périgord pourpre démarre place Pélissière, point de repère incontournable de la vieille ville. Le décor est posé : rues médiévales, maisons à colombages et fenêtres en ogive. Les rues Saint-Clar ou et Saint-James sont photogéniques, n’hésitez donc pas à défourailler votre appareil photo. 

Prenez ensuite le chemin de l’église Saint-Jacques, dont vous pouvez admirer le clocher et le balcon d’origine, seuls éléments qui subsistent de la bâtisse d’époque qui a accusé le coup de l’usure au fil des siècles. L’église n’a retrouvé la “sérénité” qu’à la fin du XVIIe siècle, grâce aux dons d’un certain Louis XIV, mais aussi du prieur de Saint-Martin, Messire Jean Duffau.
 

Le conseil pratique

L’église Saint-Jacques a été nommée ainsi en référence au célèbre pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, dont Bergerac était une étape remarquée. Si vous êtes là pour quelques jours, pourquoi ne pas en profiter pour faire une portion du circuit de ce chemin ? La partie périgourdine vous mènera à la découverte des vignobles bergeracois, entre autres !
 

Bergerac

Dirigez-vous ensuite vers la place du Docteur Cayla, qui abrite le Temple protestant de Bergerac, à deux pas de la place de la Myrpe où se trouve l’inévitable statue d’un personnage ô combien attaché à la renommée de la ville : Cyrano ! Edmond Rostand, illustre auteur du XIXe, a participé à la notoriété de la cité en confiant le rôle du héros à un enfant bergeracois.

Prenez le temps de flâner et d’admirer l’architecture des maisons à colombages et d’explorer les musées qui documentent l’histoire viticole de la région.

Commençons tout d’abord par le musée du Vin et de la Batellerie, devenu le musée de la Ville. Vous plongerez tête la première dans l’histoire de Bergerac, depuis l’essor des activités fluviales jusqu’à l’émergence du savoir-faire viticole. Objets d’époque, artefacts, photos exceptionnelles et autres outils sont mis en valeur pour le plus grand plaisir des passionnés d’histoire ! 

Vous pourrez d’ailleurs approfondir vos connaissances sur les vins de la région dans la Maison de vins de Bergerac et son cloître. Ce sera l’occasion de découvrir le terroir bergeracois et de déguster les vins régionaux, mais aussi d’admirer le cloître en bois et en briques, avec ses deux galeries couvertes.

Le conseil pratique

Pour la petite histoire, le cloître des Récollets a été bâti par des moines mendiants franciscains venus à  Bergerac dans l’optique de raviver la foi catholique. A leur départ lors de la Révolution, le cloître est devenu un temple protestant, pour finalement accueillir aujourd’hui la Maison des Vins de Bergerac. Ne manquez pas le four à pain et le sublime paulownia, un arbre ornemental aux fleurs odorantes.
 

Dernier point culture : le Musée du tabac dans la maison Peyrarède, de style Renaissance et classique. Non, notre but n’est pas de vous mettre à la cigarette… mais plutôt de vous faire découvrir la culture du tabac, pan essentiel de l’économie locale. L’herbe à Nicot est l’une des principales cultures dans les champs de la vallée de la Dordogne, et la ville accueille un centre de recherche ainsi qu’un centre de formation et de perfectionnement pour les planteurs de tabac.

Et pour finir votre journée en beauté, dirigez-vous vers la rivière, et montez à bord d’une gabare pour une promenade des plus agréables, au fil de l’eau !
 

Bergerac

Le conseil pratique

Les gabares sont des bateaux traditionnels à fond plat, qui étaient utilisés dès le Moyen- ge pour le transport des marchandises sur la Dordogne.
Des excursions vous sont proposées sur place. Vous aurez ainsi l’occasion de découvrir les bords de la Dordogne, ainsi que le pont de Bergerac, bâti en pierres de taille et en briques, avec cinq arches en plein centre.
 

Le producteur à l’affiche : la maison de la famille Grolière

Foie Gras de canard ou d’oie, cru ou mi-cuit, cou farci, rillettes de canard, crèmes de canard au Monbazillac, confits d’oie, manchons de canard, cassoulet, gésiers d’oie… Vous salivez déjà, pas vrai ?

Pour déguster ces merveilles, rendez-vous dans la petite commune de Le Bugue (à 43 km) pour faire un saut à la maison familiale Grolière. Fondée par Jeanne Grolière et son mari en 1960, l’entreprise a démarré avec des conserves fabriquées sur place pour être ensuite vendues sur les marchés. 

Le bouche à oreille vante rapidement les mérites des produits Grolière, et l’entreprise familiale prospère. Elle est aujourd’hui dirigée par les deux fils de Jeanne Grolière, à savoir Jean-Marc (responsable de la production, de l’élaboration des recettes, des achats et de la gestion) et Jacques (responsable de la partie commerciale).

Ces deux amoureux de la gastronomie traditionnelle et du terroir périgourdin perpétuent le savoir-faire familial : « Notre métier est avant tout une passion, celle de la haute gastronomie Périgourdine, proposée au plus grand nombre et dans le respect des saveurs authentiques. Nous sommes sculpteurs de saveurs », comme ils l’expliquent sur leur site internet.

Pour régaler vos papilles avec ces saveurs authentiques et gourmandes à souhait, visitez la fabrique de la famille Grolière, qui se fera un plaisir de vous faire déguster ses recettes familiales uniques.
 

Le conseil pratique

Vous pouvez faire vos emplettes sur place chez la famille Grolière grâce à la conserverie. Pour cela, plusieurs adresses et plusieurs boutiques :
- 20 place de l’Hôtel-de-ville, Le Bugue, 24 260
- 23 rue de la Préhistoire, Les Eyzies de Tayac 24 640
- 7 rue de la Liberté, Sarlat, 24 200
Si vous êtes également présent lors du festival Fest’Oie, vous retrouverez le stand de la famille Grolière qui a remporté plusieurs années de suite la Palme d’Or du Périgord !
 

La parenthèse succulente : Isabelle et Patrice Delage à la Flambée

Poursuivez votre périple culinaire en vous arrêtant au restaurant de La Flambée, situé à seulement 2,5 km du centre-ville de Bergerac. Isabelle et Patrice Delage vous accueillent dans leur splendide bâtisse du XIXème siècle, dans un cadre arboré et bucolique, pour vous faire découvrir leur cuisine traditionnelle et généreuse. 

La cuisine fait maison dans le respect de normes de qualité strictes a valu à La Flambée une certification « Maître Restaurateur ». Vous allez vous régaler, que ce soit avec les menus proposés (à 19 et 30 euros) ou à la carte. 

Mijotée d’escargots aux pleurotes et aux blettes, terrine de Foie Gras de canard maison  au poivre, oie farcie rôtie et ses légumes de saison, confit de canard et ses pommes sautées maison, tête de veau maison sauce ravigote, carré d’agneau désossé et roulé, rôti à l’ail confit… le plus dur sera de choisir !

Le chef précise : « Nous vous assurons une cuisine à base de produits frais et bruts, transformés dans notre cuisine. Chaque semaine, les poissons sont achetés à la criée de la Cotinière et servis dans notre restaurant pour vous offrir un choix de poissons frais et de qualité ».

La Flambée est également un hôtel 3 étoiles. Alors, pourquoi ne pas prolonger le plaisir ?
 

Le conseil pratique

Si vous avez un événement de prévu, profitez de cette adresse gourmande et pleine de charme ! La salle « Geormone » de La Flambée peut en effet accueillir jusqu’à 120 personnes. N’hésitez pas à contacter Isabelle ou Patrice Delage pour discuter du menu et réserver votre événement.
 

Pour prolonger le plaisir : la Tour des Vents à Monbazillac

A une dizaine de minutes de Bergerac, ne manquez pas de vous arrêter à la Tour des Vents, au lieu-dit du Moulin de Malfourat, à Monbazillac. Préparez-vous à une expérience culinaire exceptionnelle ! Avec une étoile au guide Michelin, l’établissement, qui régale depuis 1988, propose une cuisine créative, gourmande et généreuse. 

Damien Fagette, qui a fait son apprentissage à 16 ans ici-même, travaille uniquement des produits frais. « J’aime flâner sur les marchés périgourdins, sentir, toucher, goûter. Mon inspiration vient souvent au gré de mes balades et de mes échanges avec les producteurs locaux ». Le chef vous propose une cuisine contemporaine et audacieuse, toujours dans le respect du produit, avec des plats présentés comme de véritables tableaux.

Au menu :

  • Le pressé de Foie Gras de canard aux écrevisses, fine gelée de carapaces au poivre de sansho, croustillant de chair émietté aux herbes ;
  • L’escalope de Foie de canard grillé, asperges vertes crues et cuites en vinaigrette de roquette, crumble anisé;
  • La poularde de la ferme de Tauziet en deux façons, le suprême farci d’abattis, la cuisse braisée lentement en rissole croustillante ;
  • Le ris de veau doré au sautoir, chanterelles au jus, cylindre croustillant aux coings confits salsifis, jus de veau au romarin...

Bon appétit !
 

Le conseil pratique

Si la météo le permet, demandez à être installé en terrasse, le restaurant en possède deux. De là, vous aurez une vue à 360° sur la vallée de Bergerac, la rivière la Dordogne, le vignoble de Pécharmant et le château de Monbazillac… rien que ça !
 

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